Des artistes mettent de la couleur aux rues de Buenos Aires
BUENOS AIRES – Ils sont étudiants ou jeunes travailleurs. Ils ont entre 8 et 25 ans. Ils viennent d’Argentine, de Colombie et d’Équateur. Ils font désormais partie du folklore argentin au même titre que les danseurs de tango.
C’est avec quelques balles de jonglage et un costume de cirque qu’ils parviennent à joindre les deux bouts dans les rues de Buenos Aires, la capitale d’un pays qui souffre d’un taux d’inflation de près de 40% et d’une récession.
En septembre 2014, la Banque mondiale a averti que le niveau de pauvreté risque de quadrupler en Argentine du fait de la déroute économique du pays.
Environ un tiers de la population vivait avec 4 à 10 dollars par jour en 2012.
Si le système éducatif argentin est gratuit et accessible financièrement pour les nations d’Amérique latine, force est de constater que vivre à Buenos Aires est économiquement difficile pour les jeunes, en particulier ceux qui ne vivent pas avec leur famille.
Lorsque les feux de signalisation passent au rouge, jongleurs et autres artistes de rue débutent donc leurs courts spectacles pour gagner quelques centaines de pesos par jour, sur l’avenue 9 de Julio de Buenos Aires, une ville en pleine effervescence culturelle.
«Il n’y a rien de mieux que de faire rire les gens», explique Diego, avec beaucoup d’enthousiasme.
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Fréderico, un Equatorien de 23 ans, manie les épées avec beaucoup d’assurance, en dépit du danger.
Alejo, un étudiant colombien de 25 ans en cirque et théâtre, manipule son ballon de soccer trois à quatre heures par jour. Il gagne entre 500 et 600 pesos argentins.
Julio, 21 ans, se plaint de la « froideur » des argentins. « A Bogota, d’où je viens, » explique cet étudiant en art, « les gens sont plus chaleureux. » Il s’est, un jour, fait renverser par un automobiliste pressé.
Cet article a été publié dans The Huffington Post le 1er novembre 2014. Cliquez ici.